Apport de la dermatoscopie dans la pelade : étude de 68 cas - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
La pelade est une cause fréquente d’alopécie acquise. La dermatoscopie est une technique simple de plus en plus utilisée en dermatologie dans le diagnostic des alopécies. Bien que les signes dermatoscopiques (DTO) de la pelade soient antérieurement décrits dans la littérature, les études sont limitées. Notre objectif était de décrire les signes DTO observés au cours de la pelade et de les corréler à l’ancienneté, l’activité et la sévérité de la maladie.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude prospective dans service de dermatologie menée sur un an, de janvier à décembre 2018, colligeant 68 observations de patients ayant une pelade du cuir chevelu et ayant fait l’objet d’un examen dermatoscopique. L’analyse des images DTO était réalisée à l’aide d’un dermoscope manuel (DermLiteDL4, 3Gen LLC®, USA). Pour chaque patient, nous avons précisé les données démographiques, les antécédents, la forme clinique de la pelade, l’ancienneté, la sévérité et l’activité de la maladie et les différents signes DTO.
Critères de jugement : 1. Ancienneté : nous avons divisé les patients en 2 groupes : un groupe ayant une pelade évoluant depuis moins de 1 an et un autre groupe dont la maladie évoluait depuis un an ou plus (ancienne). 2. Activité : la pelade était jugée (1 mois avant l’examen) : progressive : perte de cheveux de plus de 5 % ; stable : diminution de la perte des cheveux de moins de 5 % ; en rémission : diminution de la perte des cheveux de plus de 5 %. 3. Sévérité : 2 critères étaient utilisés : la forme clinique et le score de Severity Alopecia Tool (SALT). Les malades étaient classés en deux groupes : pelade modérée : pelade en plaques (PP) avec un score de SALT<50 (S1+S2) ; pelade sévère : PP avec un score de SALT≥50 (S3, S4), une pelade ophiasique (PO), sisaipho (PS), décalvante totale (PDT) (S5), ou universelle (PU) (S5B2).
Résultats |
Au total, 68 observations de patients ont été colligées (45 femmes, 23 hommes). L’âge moyen était de 26,93 ans. La durée médiane d’évolution de la pelade était de 6 mois. La PP était la forme clinique la plus fréquente (67,6 %) suivie par la PDT (11,9 %). La PU était présente dans 6 cas (8,8 %), la PO dans 6 cas (8,8 %) et la pelade diffuse dans 2 cas (2,9 %). Les signes DTO les plus fréquents étaient les points noirs (88,2 %), suivis par les cheveux duveteux (63,2 %), les cheveux cassés (57,3 %), les points jaunes (51,5 %), le point d’exclamation (48,5 %), les cheveux coudés (36,8 %) et les cheveux circulaires (36,8 %). Les points noirs et les cheveux cassés étaient corrélés significativement à l’activité de la maladie (respectivement p=0,015, p=0,017). Les points jaunes étaient corrélés positivement à la sévérité et négativement à l’ancienneté de la pelade (respectivement p=0,043, p=0,005).
Conclusion |
Notre étude a montré que certains signes DTO observés au cours de la pelade sont corrélés à l’ancienneté, à l’activité et à la sévérité de la maladie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cuir chevelu, Dermatoscopie, Pelade
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.250. |
Vol 146 - N° 12S
P. A178-A179 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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